Rép. : [Renaliste] RE : Porteur de SARM en HD : isoler ?

Etienne ROBIN e.robin at ch-moulins-yzeure.fr
Mer 9 Mai 17:18:21 CEST 2012


Bonjour

Je lis dans le message ci-dessous : " La solution est pour moi l'utilisation massive des produits hydro alcooliques au cours des soins et avant de sortir de la chambre ( ou ici de la salle de dialyse et entre 2 patients... comme un nosophobe !!! ) "

Nosophobe ?
Un médecin nosophobe, ça n'existe pas. Du moins je l'espère : puisqu'en grec "nosos" signifie "maladie", un médecin nosophobe serait un médecin qui a la phobie des maladies : un peu fâcheux pour approcher les malades...

Mais alors, comment désigner les médecins valeureux qui ont la phobie, ou du moins le souci,  des maladies nosocomiales (car c'est bien de cela, je suppose,  que le message voulait parler) ?

ER
(néphrologue ni nosophile ni nosophobe, et plutôt hydrophile qu'hydrophobe)

*********************************

Service Hygiene <hygiene at ch-brive.fr> a écrit:

> Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
> ----------------------------------
> Pour ma part il y a 2 problématiques BMR totalement différentes:
> 1/ la plus ancienne regroupe SARM BLSE et autre pyo résistant à la
> ceftazidime ticarcilline etc. Ici nous avons un réservoir de germes
> devenu malheureusement endémique avec en conséquence un nombre NON
> NEGLIGEABLE de porteurs sains. Si on ne s'interresse aux patients
> atteints en mettant en place un isolement (ou des précautions
> complémentaires) lourdes et difficiles à mettre en place elles seront
> mal appliquées vis à vis de ces patients malade et le réservoir des
> porteurs sains n'est pas pris en compte. Mais de là à faire un dépistage
> systématique il y a un grand pas. La solution est pour moi l'utilisation
> massive des produits hydro alcooliques au cours des soins et avant de
> sortir de la chambre (ou ici de la salle de dialyse et entre 2
> patients... comme un nosophobe!!!) Là on prend en compte véritablement
> la problématique réservoir de germe
>
> 2/ autre cas: les BMR pour les quelles il n'y a pas de réservoir de
> germe constitué pour le moment en france: Entérocoque vanco R
> entérobactéries à carbapénémases. Ici cela vaut le coup de mettre
> en place l'isolement et la sectorisation (à décliner selon les moyens
> locaux qui ne sont forcément à la hauteur de ce q'il faudrait pour
> appliquer le plan français. Mais les québéquois ont un plan plus
> pragmatique et tout aussi efficace à mon sens; le dépistage s'adresse à
> une catégorie ciblée de patients (ceux qui ont été en contact avec le
> système de santé de pays où ces germes sont déjà endémiques la Grece
> l'Inde ...) Pour les ERV il y a eu des régions concernées (Loraine
> Auvergne Midi Pyrénées Poitou Charente Limousin et d'autres peut-être).
> J'ai eu à gérer une épidémie à ERV.
>
> Corinne Capponi Guillon
> Médecin biologiste
> Chef du service d'hygiène hospitalière
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>>>> NEFTI Hamid <HaNEFTI at ch-macon.fr> 30/04/2012 19:49:57 >>>
> Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
> ----------------------------------
> Faut-il faire un dépistage SYSTEMATIQUE du portage de SARM chez des
> patients ASYMPTOMATIQUES, et si oui à quel fréquence ? C'est une vraie
> question :


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