[Renaliste] Atlantique et Pacifique en DP, etc ...

[José GUISERIX]

On ne peut en effet imposer un programme, forcer quelqu'un à prendre un 
médicament, ni envoyer les gendarmes au domicile des patients qui 
n'acceptent pas un traitement optimal ou se rendre en dialyse.
On doit demander un avis psy pour s'assurer de l'absence d'un syndrome 
dépressif, et qu'il ne s'agit pas d'une conduite suicidaire.
Nous avons en effet parfois des patients qui ont besoin de 2 OAP pour 
comprendre l'intérêt, pour eux, de suivre un régime, prendre des diurétiques 
et venir dialyser 3x/semaine.
Forme clinique : le psychotique agressif: je demande au personnel de surtout 
ne pas se mettre en danger: les autres malades ont besoin d'eux.
Les relations médecin-malade ont bien évolué en 30 ans, avec une 
responsabilisation croissante des patients : on peut le déplorer ou s'en 
féliciter.
En forme de boutade je dis aux internes : nous médecins avons une obligation 
de moyen, et le malade une obligation de résultat.
Tu es obligé de proposer ce qui te parait être le traitement optimal, 
éclairer, mais c'est le malade qui dispose : c'est lui le patron, c'est sa 
peau.

----- Original Message ----- 
From: "Patrick GIRAUD" <pgiraud at clinique-pontdechaume.fr>
To: "RENALISTE" <renaliste at nephrodial.org>
Sent: Thursday, May 27, 2010 12:57 PM
Subject: Re: [Renaliste] Atlantique et Pacifique en DP, etc ...


Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
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Le 27/05/10 10:28, « José GUISERIX » <jose.guiserix at chr-reunion.fr> a
écrit :

> Oui, ça fait longtemps que j'applique ce principe: je conseille, le 
> patient
> décide pour lui même, et on compose un projet thérapeutique sur mesure

Cher José,
Cher Jean-Claude,

Un patient en IRCT, diabétique, homme, 100 kg, sans diurèse résiduelle,
décide pour lui-même que deux séances de 3 heures lui suffiront, et que son
poids sec n¹a pas à être réduit, car il préfère que sa TA soit supérieure à
160/100.
Ce projet thérapeutique sur mesure te convient-il suffisamment pour
l'appliquer sans état d¹âme ?

Je fais donc bien la différence entre le courageux marin conscient des
risques et poursuivant un projet de vie qui lui est propre, el, à l¹opposé,
le patient dépourvu de capacités de compréhension, de motivation et de
confiance, prétendant savoir mieux que le médecin ce qui est bon pour lui.
C¹est ce dernier qui m¹inquiète.

Merci de vos avis,

P. Giraud
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