[Renaliste] En guerre contre la queue de cochon....
Christian Verger
c.verger at wanadoo.fr
Lun 16 Nov 13:39:56 CET 2009
Merci Thierry, ton message apporte de l'eau à mon moulin mais me
permet de nuancer mon mail précédent.
Je l'ai rédigé sur le coup d'une réaction épidermique et d'un raz le
bol, à la suite de toute une série d'échecs d'autres centres avec ces
cathéters. Ils me les réadressent ensuite pour que je les repose, ce
que je fais avec plaisir, mais je trouve cela dommage pour les
patients. Moi même j'avais eu des échecs avec ces mêmes cathéters et
sous locale, les patients que j'ai vus gardaient un mauvais souvenir.
Alain Slingeneyer m'a téléphoné hier au soir et très gentiement s'est
abstenu d'envoyer une réponse tout aussi épidermique pour critiquer ma
prise de position péremptoire au point que je suis pratiquement dans
l'obligation de lui présenter des excuses publiques. Mais cela ouvre
le débat.
En fait nous sommes tombés d'accord avec Alain sur le fait que c'est
avant tout la fidélisation de l'opérateur qui compte et qu'il y a
probablement des bons succès avec les deux techniques. Il y a eu
effectivement il y a quelques années dans la littérture quelques cas
d'érosion perforation avec des cathéters droits, mais un très faible
nombre et sans que l'on sache exactement la technique de pose.
Néanmoins je pense qu'il faut conserver l'esprit ouvert et ne pas
penser que la seule technique, "queue de cochon" et sous local doit
prévaloir. Avec des opérateurs moins habitués cette technique qui ne
permet pas de bien visualiser la cavité péritonéale, l'importance du
grand epiploon (qu'il faut parfois réséquer) et la position du
cathéter peut être source d'échec. Le cathéter queue de cochon monté
sur mandrin, peut mal se positionner au moment du retrait du mandrin,
etc...mais entre des mains expérimentées tout peut bien se passer (mes
mains ne devaient pas être assez expérimentées en tout cas avec ce
catheter..).
De nombreux centres actuellement restent fixés sur cette technique de
pose et ont de multiples problèmes au point qu'ils limitent pour cela
leur nombre de patients en DP, d'autre n'en ont pas.
Pour être pragmatique et nuancer donc mon premier message j'aurais
tendance à dire :
- si vous n'avez pas d'échec de pose de cathéter, pas de déplacement,
ne changez pas de méthode
- si vous avez plus de 10 % d'échec, essayez une technique plus
chirurgicale, sous controle de la vue et avec un cathéter normal.
puis évaluez..
La référence donnée par Thierry est tout de même intéressante, car
elle montre qu'il n'y a finalement pas de certitude en ce domaine.
J'espère qu'Alain me pardonne d'avoir été trop péremptoire maintenant
et qu'il accepte que j'apporte une nuance à la technique la plus
répandue.
Amicalement
Christian Verger
Le 16 nov. 2009 à 12:48, LOBBEDEZ thierry a écrit :
> Bon alors là je sais plus quoi faire....car nous utilisons des
> "queues de cochon" depuis toujours et j'avoue ne mettre jamais posé
> de question,
> Une seule RCT digne de ce nom disponible dans PubMed, y a t'il
> d'autres avis basés sur l'expérience concernant ce sujet dans
> l'assemblée Renaliste ?
> (voir resumé joint pour argumentation)
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