[Renaliste] Clopidogrel et IPP

Jean-Francois LEDUC jean-francois.leduc at wanadoo.fr
Lun 9 Fév 15:20:06 CET 2009


En temps que modeste généraliste, je me permet de donner mon avis:


Ce sont surtout les diabétiques en fait qui posent problème au niveau des 
endoprothèses car, les sténoses longues et sinueuses nécessitent souvent des 
stents actifs eux-même assez longs.

La prescription de clopidogrel devient alors systématique.

J'ai remarqué que certains centres, devant ce type de situation préfèrent 
adresser ces patients à un chrirurgien afin de réaliser un pontage tout à 
fait classique.

Je pense que cette situation va devenir la règle.

En effet, d'autres endorprothèses valvulaires commencent à poindre leur nez:
http://content.onlinejacc.org/content/vol0/issue2007/images/large/07015604.gr1.jpeg
Prothèses de valves aortiques(15 j de clopidogrel pas plus) et bientôt 
mitrales.

La HAS impose un cadre bien plus strict que ce que l'on connaît avec les 
stents:
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/cepp-1650corevalvetransfemorale.pdf

J'ai eu l'heureuse surprise de voir tous les patients diabétiques ressortir 
du centre lillois avec un pontage classique.

Peut-être qu'un jour, il n'y aura plus que des centres de ce type en 
pathologie cardiaque ischémique.

Cordialement,

LEDUC



----- Original Message ----- 
From: "Dilaver Erbilgin" <dilaver.erbilgin at cocagne.com>
To: "Liste de discussion des néphrologues francophones" 
<renaliste at nephrodial.org>
Sent: Monday, February 09, 2009 2:43 PM
Subject: Re: [Renaliste] Clopidogrel et IPP



Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
----------------------------------
Patrick,

Il ne s'agit pas d'une recommandation, mais d'une information. La FDA
est probablement dans son rôle de "principe de précaution" quand elle
se saisit de cette information car les chiffres sont très éloquents:
40% d'augmentation de risque de récidive aiguë! Les niveaux d'évidence
des réunions de consensus sont bien codifiés. Dans l'étude en
question, nous sommes loin d'une (des) méta-analyse(s) d'études
randomisées contrôlées considérée(s) comme la preuve la plus solide.
Mais, nous sommes également loin de l'avis des experts. Seule une
conférence de consensus peut faire des recommandations.

Si je devrais procèder comme la FDA, bien sûr que j'éviterai cette
association. Mais de là à n'utiliser que la pantoprazole, il y a une
marge. D'abord, j'estime que ces molécules ne devraient pas être
utilisées à long cours, ce qui est malheureusement trop répandu en
France, et puis, s'il s'agit d'une prévention la ranitidine fera bien
l'affaire.

Nous ne sommes pas à un exemple près pour ce qui tient de la
transposition des données d'une population générale à la population
spécifique des dialysés par défaut d'études. Tu prêches à un
convaincu. Il y a de nombreux exemples où nous soignons plus nous-
mêmes ou autres confrères spécialistes que nos patients sans être sûrs
que notre intervention est utile ou efficace (nous en avons discuté
avec les AVK chez les dialysés, ou buflomédil -FONZYLANE en France-).
Mais dans la mesure où nous suivons nos confrères cardiologues pour
prescrire ou entériner leur prescription de clopidogrel, nous devons
tenir compte d'une telle information à même d'alerter FDA. Il se fait
que je ne suis pas un prescripteur de clopidogrel et je suis même
offusqué de voir les cardiologues qui remplacent l'AAS par clopidogrel
en prétendant meilleure efficacité (si! si! si!)(on peut en parler à
l'occasion de cette arnaque appelée CAPRIE, nom de l'étude qui date de
12 ans, qui a fait croire à certains à une supériorité de ce dernier
sur l'AAS). Heureusement, j'ai toujours gardé la main en tant que
dernier prescripteur chez les insuffisants rénaux partout où j'ai
exercé.

Amitiés

DE


On 8 févr. 09, at 23:24, Patrick GIRAUD wrote:

> Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
> ----------------------------------
> Dila,
>
> As-tu déjà, en pratique, décidé de n’utiliser que le pantoprazole
> comme IPP
> chez les patients sous clopidogrel ?
> Et, de façon plus large, sur quels critères peut-on décider qu’un
> résultat
> d’étude devient une recommandation ?
> Et en particulier, comment savoir si ce type de résultats s'applique
> à nos
> patients insuffisants rénaux ??
>
> Merci de tes réflexions,
>
> P. Giraud
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