[Renaliste] Acceptation partielle des soins en dialyse

José Guiserix j.guiserix at ch-sudreunion.fr
Mar 3 Avr 06:21:38 CEST 2007


Sauf urgence, nul n'est contraint d'accorder ses soins.
Le soin repose sur un contrat de confiance.
Un médecin doit savoir ses limites, et faire appel à compétence s'il se sent
dépassé.
Si le patient met en doute ta capacité à le soigner, ou refuse de te montrer
une lésion, il ne te fais plus confiance. Il rompt ainsi le contrat, et tu
es fondé à lui indiquer que tu ne PEUX plus le soigner et que tu te propose
le confie à quelqu'un d'autre.
Nous avons connu quelques patients qui ainsi ont "fait le tour" des
collègues et des structures, chacun prenant le relais à son tour, en général
sans grande illusion : le "dysfonctionnement se reproduit" tôt ou tard.
Il convient aussi probabalement de prendre l'avis d'un psychologue, car le
patient exprime souvent son refus de la dialyse par ce type d'aggressivité
et peut parfois bénéficier d'un soutien (refus fréquent), ou traduit un
syndrome dépressif atypique.

----- Original Message -----
From: "Dilaver Erbilgin" <dilae at cocagne.com>
To: "Liste de discussion des néphrologues francophones"
<renaliste at nephrodial.org>
Sent: Monday, April 02, 2007 11:59 PM
Subject: [Renaliste] Acceptation partielle des soins en dialyse


Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
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Appel à votre sagacité et sagesse.

Il est admis que le fait de venir en dialyse correspond à un accord
tacite de la part du malade pour les soins qui sont prodigués dans un
centre de dialyse, d'autant qu'il est  informé et éduqué au préalable
et aurait signé le consentement aux soins. Nous, les néphrologues,
nous estimons en général devoir donner des soins complets et non
sélectifs selon le bon vouloir du malade, le centre n'étant pas un
rayon de supermarché où il prend ce qu'il veut et laisse ce qu'il ne
veut pas.

Mais, s'il vous dit "votre mission de me dialyser, et rien d'autre",
le bon sens nous dira "on ne peut pas le soigner contre son gré".
Mais si les soins prescrits en dehors du centre ne sont pas
compatible avec les épurations par hémodialyse ou la nature
communautaire des soins, cette personne peut-elle imposer au
néphrologue "une mauvaise pratique" (par exemple maintien d'une
hypervolémie par refus d'arrêter les antihypertenseurs pris juste
avant la dialyse? ou "vous me faites maigrir en baissant mon poids,
remettez-moi à 80 kg!" ou "vous n'êtes pas dermatologue, je refuse de
vous montrer ma lésion de calciphylaxis" avec odeur pestilentielle de
germes de colonisation etc... les exemples ne manquent pas).

Il est toujours facile avec le dialogue à la fois avec le médecin
intervenant et le malade de faire entendre raison, mais lorsque cela
s'avère impossible que faire?

Comme l'exemple qui préoccupe notre centre, commence à mettre mal à
l'aise les autres dialysés de la séance, j'ai pris contact avec
l'Ordre départemental qui appuie, dans la mesure où il s'agit d'un
traitement communautaire, ma position de refus de donner les soins
(refus, comme vous le savez, conditionnel: continuité des soins
assurée par un autre centre). Nous avons donc estimé que ce refus
"punitif" peut guérir l'attitude récalcitrante en l'évacuant pour une
durée "déterminée mais tue" vers un autre centre.

Comment faites-vous dans de tels cas?

DE




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