[Renaliste] Pour jouer à cache-cache avec les pancartes...

A. Zannier, MD, MSc a_zannier at hotmail.com
Sam 13 Mai 17:50:44 CEST 2006


Chers Amis,

A juger par le nombre et la célérité des réponses, le ridicule de la 
confidentialité telle que préconisée par les « qualiticiens » fait quasi 
unanimité (ne parlons pas des autres nombreuses incongruités).

Ils n’ont pas compris que la confidentialité doit s’appliquer aux données 
(diagnostic, traitement et pronostic) et pas à l’identité des patients qui, 
sauf à utiliser de cagoules, comme suggéré, ne saura être dissimulée 
longtemps. Il suffit  de suivre l’actualité pour s’en convaincre.

Les codes barres sur les échantillons de laboratoire sont utilisés, et 
depuis longtemps, pas par souci de confidentialité mais afin d’automatiser 
et accélérer le rendu des résultats et diminuer les erreurs d’étiquetage (la 
reconnaissance des barres étant au point depuis de lustres).

Concernant la feuille de température au pied du lit, j’ai aussi eu à 
regretter sa borgnitude, d’abord, et son déménagement, ensuite. (Avant de 
migrer dans le dossier les feuilles furent placées au revers de la planche. 
Un ‘cache pancarte’ n’était donc pas nécessaire, mais de la dextérité pour 
les manipuler avec des crochets devenus menaçants).

Mais lorsque j’ai exercé aux Bermudes je l’ai vite oubliée suite à mes 
retrouvailles avec l’utile et pratique dossier unique et ‘unifié’: Feuille 
de température, notes des intervenants (IDE, MD, Kinés, etc.), courriers et 
résultats (labo, imagerie…) se trouvent dans un seul et unique classeur. Pas 
de regrets donc mais modification des habitudes.

Pour contribuer au ruisseau d’anecdotes, en voilà une qui m’a beaucoup plu : 
En remplacement dans un centre de dialyse, je demande pourquoi, après avoir 
noté à la main des prescriptions pendant la visite, les médecins devaient 
aussi les rentrer sur informatique (avec la perte de temps inhérente car il 
s’agît d’une manip différente et spécifique pour chaque patient), au lieu de 
laisser les IDE le faire lorsqu’elles relevaient les données des séances 
(modification faite dans les dossiers auxquels elles doivent accéder de 
toutes façons). La réponse fut que ceci avait été recommandé lors de 
l’accréditation « par souci de confidentialité ».

Bon ouïk-ainde,

Anonyme.




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