Re: [Renaliste] Allergie à l'aspirine

Alexandre Hertig alexandre.hertig at tnn.ap-hop-paris.fr
Ven 4 Nov 16:22:05 CET 2005


Bonjour,
Le Pr SIBAI vient de faire un long topo à Tenon sur la prise en charge des
préeclampsies.
Il en ressort que si l'aspirine semble efficace pour diminuer le retard de
croissance intra-utérin chez les patientses à risque, la preuve formelle que
l'aspirine prévient la préeclampsie n'existe pas. La session était
controversée, il y avait les pros, les contres etc.
Par conséquent, à titre personnel, je n'introduirais pas d'aspirine dans ce
contexte atopique. Ni aucun autre traitement d'ailleurs, puisqu'il n'y en a
pas. Naturellement ça n'empêche pas de rechercher des anticorps
anti-phospholipides.
Cordialement,
Alexandre Hertig


Dr Alexandre HERTIG
Chef de Clinique Assistant
Service du Pr Eric Rondeau
Urgences Néphrologiques et Transplantation
Hôpital Tenon
4, rue de la Chine
75020 Paris
Tel 01 56 01 70 00 Poste 5329
Fax 01 56 01 79 68
Mobile 06 85 53 99 96
alexandre.hertig at tnn.ap-hop-paris.fr
----- Original Message ----- 
From: "NEFTI Hamid" <hanefti at ch-macon.fr>
To: "RENALISTE" <renaliste at nephrodial.org>
Sent: Friday, November 04, 2005 2:51 PM
Subject: [Renaliste] Allergie à l'aspirine


Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
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Chers amis,


Voici le cas d'une patiente de la trentaine qui m'a été adressé en
consultation pour réévaluation néphrologique après une toxémie gravidique
grave compliquant sa première grossesse en avril dernier, avec HELLP
syndrome. Elle est normotendue, mais je n'ai pour l'instant aucune donnée
biologique.

Cette complication a abouti à une césarienne à 6 mois de gestation :
extirpation d'un nouveau né viable, mais qui décède 1 mois plus tard.
Comme vous pouvez l'imaginer, cette patiente garde encore une désir de
maternité et souhaite mettre en route une grossesse dans les mois qui
viennent.

La prévention des complications vasculo-rénales de la grossesse repose
toujours (à ma connaissance) sur l'acide acétyl salicylique à faibles doses.

Le problème est que cette patient a :
- D'une part, un asthme d'effort : Je crois savoir que la prévalence de
l'allergie à l'aspirine est beaucoup plus fréquente chez les asthmatiques
que dans la population générale.
- D'autre part, un contexte polyallergique (poussières de maison, plumes,
poils de lapin, etc...) avec des manifestations ORL et cutanées, augmentant
le risque d'allergie croisée avec l'aspirine.

La patiente n'ayant jamais pris d'aspirine, j'ignore le risque allergique
actuellement.

Sauf à introduire l'aspirine et voir ce qui se passe, y a -t-il un moyen
moins risqué de chiffrer ce risque à priori (tests épicutanés ou autres) ?
Sinon y a-t-il des alternatives à l'aspirine en pareille circonstance ?

En vous remerciant.

Dr Hamid NEFTI
Néphrologue
CHG de Mâcon (71)
hanefti at ch-macon.fr



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