[Renaliste] (disparition Prof Gabriel Richet)

[joseph pollini]

Je l’ai peu connu, mais je me suis toujours souvenu de ce qu’il m’avait dit, et écrit, à l’occasion de  la lettre de « recommandation » que j’avais osé lui demander ( en lui adressant ma thèse de doctorat ) en 1973, pour m’aider à  me rendre aux USA ou au Canada dans le but  de compléter ma formation de néphrologue dans un service universitaire réputé pour ses résultats dans le domaine de la transplantation rénale et ...améliorer mon anglais!.
 Il m’avait dit, joignant le geste à la parole " pour faire la néphrologie il faut surtout avoir un coeur gros comme çà » !
J’ai compris ce qu’il voulait dire.
C’était un grand Monsieur, un « Sgiò » comme on dit en Corse, ou un « Mensh » comme disent, je crois, les hébreux ex-germanophones.
C’est aussi ce que m’ont  enseigné, par leur façon d’être et de faire, ceux que  je considère comme ayant été mes seuls « maîtres » dans les hôpitaux, à Marseille et ailleurs!
J’avoue aussi que son humour, son intelligence très vive et son immense culture générale, m’ont toujours impressionnés.

Joseph 
Le 11 oct. 2014 à 09:10, Christian_Verger <c.verger at wanadoo.fr> a écrit :

> Liste nephrologique francophone RENALISTE
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> Merci Olivier pour ce témoignage. j'ai eu l'immense chance de faire ma néphrologie à Tenon et c'est d'ailleurs là que je t'ai connu. Tous ceux qui sont passés par ce service ontconservé le souvenir d'avoir vécu une époque extraordinaire qui a ensuite guidé nos pas pendant toute notre vie professionnelle. Intransigeant face à la paresse ou la faiblesse, rejetant la compromission coupable, il savait encourager et pousser chacun à se dépasser. Je me souviens d'une phrase qu'il m'avait dit et qui ne m'a jamais quitté : "quand vous commencez un travail, quoi que ce soit, terminez le", sous entendu " car c'est à la fin seulement que vous saurez si l'idée était bonne". Passer à Tenon à l'époque, que l'on soit étudiant, externe, interne chef de clinique ou agrégé, c'était acquérir un dévouement sans faille à la médecine et conserver une curiosité scientifique et médicale permanente.
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> Comme à tous ses élèves, Gabriel Richet a changé ma vie professionnelle et probablement ma vie tout court.
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> A sa famille, ses proches et ses amis, au delà des condoléances, nous disons qu'un peu de son esprit persiste dans le cerveau de ceux qui l'on connu et que ces derniers se sont efforcés à leur tour de le transmettre.
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> Christian Verger
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> Le 11 oct. 2014 à 08:28, OLIVIER KOURILSKY <auka at wanadoo.fr> a écrit :
> 
>> une grande tristesse . le professeur Gabriel Richet s'est éteint hier soir. 
>> 
>> C'est une personnalité extraordinaire qui nous quitte. Un comportement exemplaire pendant l'occupation (une grande partie de sa famille a été déportée pour faits de résistance, lui même s'est engagé dans les commandos de France..), un chef d'équipe à l'appétit intellectuel et à l'énergie insatiables, qui a formé de très nombreux (et prestigieux) néphrologues dans le monde entier, une culture immense, et une mémoire impossible à prendre en défaut ! 
>> 
>> Il a déclaré un jour : " à Tenon nous travaillions dans la joie ", et c'était tout à fait exact ; nous travaillions énormément, mais nous avons beaucoup ri avec Gabriel, comme nous l'appelions tous affectueusement ..
>> je suis heureux d'avoir vécu cette période d'épanouissement de la néphrologie auprès de lui, avec de nombreux amis
>> 
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>> olivier kourilsky
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