[Renaliste] plus de dosages de la vitamine D chez l'IRC ??

OLIVIER KOURILSKY auka at wanadoo.fr
Jeu 31 Oct 09:51:13 CET 2013


je comprends certaines restrictions , mais il me semblait que le dosage annuel de la vitamine D faisait partie des bonnes pratiques cliniques chez l'insuffisant rénal chronique afin de maintenir le cas échéant de bons stocks de vit D native, source d'économies de prescriptions de un alfa etc ...??? or la maladie rénale est nommément citée comme pathologie où le dosage n'a aucun intérêt ..je me trompe donc ?










Alerte Info






Examens biologiques





Le dosage de routine de la vitamine D retoqué par la HAS (le Généraliste)

Le dosage de routine de la vitamine D dans le sang est désormais hors la loi pour la HAS. L’utilité de cet examen pour prévenir, suivre ou traiter certaines pathologies a été jugée insuffisante dans la majorité des cas. C’est la Sécu qui va être contente, puisque cet examen a été responsable d’une dépense de 92 M€ pour la collectivité en 2011...


La HAS publie ce jour un avis qui ne reconnaît pas d'utilité au dosage de vitamine D en routine. Elle recommande désormais de réserver le dosage sanguin de vitamine D - apprécié par la mesure de la concentration sérique de 25(OH)D - au diagnostic de rachitisme et d'ostéomalacie, aux mentions des AMM des médicaments de l'ostéoporose et à certaines situations particulières : personnes âgées faisant des chutes répétées, suivi ambulatoire de l'adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation, traitement chirurgical de l'obésité chez l'adulte.

Pour le reste, exit le dépistage systématique d’hypovitaminose D. Pour les experts, doser la vitamine D ne présente aucune utilité démontrée dans les situations cliniques suivantes : performance fonctionnelle, performances cognitives, cancer colorectal, cancer du sein, cancer de la prostate, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, allergie, maladies auto-immunes, diabète de type II, maladie rénale chronique, grossesse, maladies infectieuses, profil lipidique, mucoviscidose ou chute.


Des études aux résultats contrastés


Depuis plus d’une dizaine d’années, un grand nombre d’études épidémiologiques ont observé un lien potentiel entre le statut vitaminique D et certaines pathologies osseuses et non osseuses. Ces observations ont justifié certaines recommandations en faveur d’une supplémentation et la réalisation de plusieurs essais contrôlés randomisés. En France, entre 2007 et 2009, le volume des dosages de 25(OH)D a augmenté de 250%, et il a été multiplié par 10 depuis 2005. En 2011, le montant remboursable de cet acte s’est élevé à 92 M€. Devant ces chiffres impressionnants, la CNAMTS et la Direction générale de la santé (DGS) ont souhaité que la HAS précise leurs indications.

Cette restriction de la HAS remportera t-elle l’adhésion de tous les prescripteurs ? Rappelons que la détermination des valeurs de référence pour la concentration en vitamine D reste toujours un sujet de débat : les définitions d’une carence, d’une insuffisance et du taux optimal à atteindre ne semblent pas encore complètement consensuelles. En France, selon l’étude nationale Nutrition Santé 2006-2007, plus de la moitié de la population française adulte âgée de 18 à 74 ans avait un statut vitaminique jugé normal (› 50 nmol/L). Une seconde analyse de cette même étude avec des seuils de définition de l’insuffisance en vitamine D différents montrait en 2012 que 79 % des hommes et 81 % des femmes avaient une concentration sérique en 25(OH)D inférieure à 75 nmol/L (seuil considéré comme optimal par les auteurs).



Dr Linda Sitruk


More information about the Renaliste mailing list