[Renaliste] IRA et cannabis de synthèse

[NEFTI Hamid]

Chercher la rhabdomyolyse en premier lieu :
Il y a 2 ou 3 ans, une jeune fille de la vingtaine, a présenyté une IRA sévère sur probable nécrose tubulaire, avec nécessité d'une dialyse transitoirement et qui a fini par récupérer.
Elle était satellite d'une rhabdomyolyse importante, consécutivement à une "soirée dansante" après consommation de canabis et d'extasy.
L'existence d'hématomes aux talons attestait de l'importance du "délirium dansant".

Se méfier aussi d'autres IRA "ischémiques", notamment en cas d'usage de drogues IV (ce qui imposerait alors la recherche d'un foramen ovale).

Dr Hamid NEFTI
Praticien Hospitalier
Néphrologie et Dialyse
Centre Hospitalier
71 000   MACON
hanefti at ch-macon.fr

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De : Renaliste [renaliste-bounces at nephrodial.org] de la part de Christian Le Goff [c.legoff.cnlf at gmail.com]
Date d'envoi : samedi 26 octobre 2013 12:32
À : renaliste at nephrodial.org
Objet : [Renaliste] IRA et cannabis de synthèse

Liste nephrologique francophone RENALISTE
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Chers amis


Au cours des derniers mois, nous avons reçu en urgence 2 hommes jeunes de
20-30 ans (à quelques semaines d’intervalles) avec le tableau suivant :
nausées puis douleurs abdominales remplacées au bout de quelques heures par
des lombalgies bilatérales très intenses, isolées, sans aucun signe
spécifique à l’examen clinique. La biologie signalait  uniquement une
insuffisance rénale (entre 24 et 35 mg/l) une protéinurie à 1g/24h au
maximum (pas de syndrome inflammatoire, NFS plaq iono normal, bilan immuno
négatif..) La radiologie a éliminé une lithiase, un obstacle ou une
thrombose artérielle. Le scanner rénal montrait des images pouvant
correspondre à un phénomène ischémique. L’évolution a spontanément été
favorable en quelques jours avec une récupération d’une fonction normale.
Il n’y a pas eu de PBR.


Tous les deux avaient fumé du cannabis peu de temps avant le début des
symptômes


Nous avons retenu le diagnostic de néphropathie tubulo-interstitielle aiguë
sans pouvoir en préciser l’étiologie. Le fait marquant est la dissociation
entre l’intensité des lombalgies et la « normalité » des examens clinique
et biologique.


Ce tableau est très proche des 16 cas rapportés au USA en début 2013 (CDC
weekly report, February 15, 2013/62 (06) ; 93-98). Les auteurs concluent à
une néphropathie tubulo-interstitielle secondaire à la prise de cannabis de
synthèse (uniquement) en incriminent un de ses composants le XLR 11.

Avez-vous vu de tels cas cliniques ?

Sont-ils récents et/ou centrés sur un territoire (épidémie ??)


DR LE GOFF Christian

TOULON


PS le cannabis naturel n'est pas mis en cause.....
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