[Renaliste] Bactroban

José GUISERIX jose.guiserix at chr-reunion.fr
Sam 30 Oct 04:58:12 CEST 2010


Vendredi 29 octobre 2010 - 19:18
Risque décuplé de résistance à la mupirocine des Sarm chez les patients 
ayant eu une décolonisation nasale l'année d'avant
LONDRES, 29 octobre 2010 (APM) - Les patients ayant eu une décolonisation 
nasale à la mupirocine pour lutter contre le portage de staphylocoques dorés 
résistants à la méticilline (Sarm) ont 10 fois plus de risque d'être 
colonisés par la suite par des Sarm résistant à l'antibiotique topique, 
selon une étude américaine à paraître dans le numéro de novembre du Journal 
of Hospital Infection.

"A notre connaissance, c'est la première étude cas-contrôle à révéler une 
association forte entre une exposition antérieure à la mupirocine et une 
résistance ultérieure à la mupirocine dans les Sarm", commentent le Dr 
Caffrey, du Veterans Affairs Medical Center (VAMC) à Rhode Island, et ses 
collègues.

"La mise en place de programmes de décolonisation de Sarm a augmenté et 
l'émergence de résistance à la mupirocine a été rapportée. Cependant, les 
facteurs de risque au niveau du patient associés à la résistance à la 
mupirocine n'étaient pas clairs" jusqu'à présent, ajoutent les chercheurs.

Ils se sont intéressés aux patients du Providence VAMC, un hôpital de 119 
lits, ayant eu un prélèvement positif de Sarm entre la mi-2004 et la 
mi-2008. Ils ont identifié 40 cas de résistance à la mupirocine qu'ils ont 
appariés à 270 contrôles.

Ils ont mis en évidence un risque 9,84 fois plus élevé de résistance à la 
mupirocine chez les patients ayant déjà été exposés à l'antibiotique topique 
dans l'année précédant la date de la culture.

Ils ont également identifié une multiplication du risque par 4,85 en cas 
d'infection à Pseudomonas aeruginosa au cours de l'année précédente et par 
2,8 en cas de prise de céfépime (Axépim*, Bristol-Myers Squibb), 
antibiotique du groupe des céphalosporines de troisième génération, dans 
l'année précédente. Les raisons de ces deux associations sont en revanche 
"moins apparentes", soulignent les auteurs.

UNE LOCALISATION DANS LES FOLLICULES PILEUX

Dans la même revue, des chercheurs néerlandais rapportent avoir recherché 
"pour la première fois" avec une approche histologique la localisation 
exacte de staphylocoques dorés dans le nez humain.

Ils ont montré que la bactérie résistante se trouvait dans la couche cornée 
de l'épithélium squameux associé à des débris muqueux et à de la kératine au 
sein des follicules pileux dans le vestibule narinaire.

"La présence de staphylocoques dorés dans les follicules pileux suggère 
qu'ils pourraient constituer un réservoir à partir duquel pourraient se 
produire des rechutes après la décolonisation", concluent les auteurs en 
demandant de revoir ces stratégies de décolonisation.

(Journal of Hospital Infection, novembre, vol.73, n°3, p206-214)

vdb/ab/APM
redaction at apmnews.com

VBNJT003 29/10/2010 19:18 IP 



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