[Renaliste] [Grippe A H1N1

A. Zannier, MD, MSc a_zannier at hotmail.com
Mar 11 Aou 10:30:33 CEST 2009




L’expérience avec la grippe A H1N1 des néphrologues de la
liste argentine est celle d’un nombre inhabituel de pneumopathies graves avec
haut pourcentage d’IRA précoce.

 

Par exemple, dans une ville de la province de Buenos Aires,
fin juin, il y avait 18 patients avec grippe en Réa dont 13 ventilés. A ce
moment il avait eu 2 décès avec IRA oligoanurique et choc réfractaire.  

 

Dans une autre ville de province, 90% des patients avec
grippe (confirmée H1N1 ou pas) étaient sous respirateur dont  35% avaient une IRA.

 

Dans un grand hôpital tertiaire à Buenos Aires il y avait 25
patients en Réa avec pneumopathie gravissime sous respirateur dont 6 avec IRA
et 3 décédés avant d’être pris en charge par les néphrologues en Réa.

 

Le cas typiques est celui d’un patient jeune, parfois une
femme enceinte, qui présente un tableau de dyspnée avec râles, infiltrat
bilatéral, hémoptysie, choc requérant hautes doses d’amines vasoactives, ventilation
assistée ‘difficile’ et développement précoce d’une IRA oligoanurique.

 

L’incidence de pneumopathie et IRA et la mortalité sont plus
élevés que celles observées au Mexique lors de l’hiver boréal. La mortalité en
Argentine est supérieure à celle observée au Chili. Les raisons de cette
différence pourraient être la vaccination anti-pneumocoque obligatoire au Chili
et l’administration d’antiviraux à tous les patients suspects. Cette dernière
pratique a été implémentée en Argentine mi juillet.

Enfin, il ne faut pas oublier que la grippe espagnole était aussi H1N1 et que lors de son apparition en Europe la mortalité fut faible pour devenir très elévée l'année suivante, à son retour de l'hémisphère sud.
Alfredo
A. Zannier, MD, MSc



> To: renaliste at nephrodial.org
> From: jose.guiserix at chr-reunion.fr
> Date: Tue, 11 Aug 2009 11:18:02 +0400
> Subject: Re: [Renaliste] [Grippe A H1N1
> 
> Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
> ----------------------------------
> Surtout pour les pays de l'hémisphère sud, en hiver et... sans vaccin anti-grippal spécifique
> Morbidité relative probablement moindre que la grippe A(bituelle), mais taux d'attaque plus important=> morbidité absolue non négligeable
> 
> Si l'hémisphère nord dispose d'un vaccin efficace et bien toléré, il bénéficiera avant son hiver des éléments épidémiologiques permettant la vaccination ciblée sur les populations les plus à risque de morbi-mortalité et faire face dans de meilleures conditions à la seconde vague épidémique annoncée
> 
> José Guiserix
> Pôle de Néphrologie
> GHSR BP 350 F-97448
> Saint Pierre, la Réunion


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