Re: [Renaliste] de Ch. Hiesse - TF1: Dialyse et Transplantation Rénale

Pierre Simon pierre.simon46 at orange.fr
Mer 4 Jan 06:43:14 CET 2012


Merci de cette mise au point claire et argumentée. 
Une remarque néanmoins sur le plan IRCT 2002 : il n'a pas atteint les objectifs qu'il s'était fixé. Le développement de la DP n'a pas été homogène sur le territoire français et le taux national n'a pas bougé malgré les incitations du SROS 3 ( les objectifs quantifies). L'hémodialyse hors centre à également stagne, voire a diminue au cours du dernier SROS.
Il y a probablement d'autres facteurs en jeu pour expliquer les résultats du système français par rapport à ceux d'autres pays européens, notamment nordiques. Les incitatifs économiques et structurels de la gouvernance nationale n'ont pas réussi en France, du moins jusqu'à présent,  à faire bouger les lignes sur l'ensemble du territoire. Les pays qui ont de meilleurs résultats ont une gouvernance de la santé plus décentralisée ou ont une population comparable à une grande région française. 
Amicalement
P. Simon

Envoyé de mon iPhone Pierre Simon

Le 4 janv. 2012 à 00:02, Quentin Meulders <quentin.meulders at gmail.com> a écrit :

> Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
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> Message de Christian Hiesse
> TF1: Dialyse et Transplantation Rénale
> ______________________
> 
> 
> Chers Collègues, Chers Amis,
> 
> Le reportage sur la dialyse et la greffe récemment diffusé lors d’un JT de TF1 a suscité de nombreuses réactions de la part de la communauté néphrologique.
> 
> Destiné au grand public, le sujet élaboré par les journalistes de TF1, a, c’est la règle du jeu, synthétisé et simplifié à l’extrême une problématique compliquée. La durée très limitée allouée à sa diffusion a entraîné la suppression de certains messages. Le lancement de la présentatrice,  la voix-off  et le montage, auxquels les participants n’ont pas été associés, ont certainement contribué à provoquer des malentendus.
> 
> S’agissant de questions ayant trait à l’épidémiologie de l’IRC et de la greffe rénale, ainsi qu’à  l’organisation des soins dispensés aux malades insuffisantes rénaux,  l’intention de mettre en cause telle ou telle catégorie de professionnels, notamment les néphrologues exerçant dans le secteur libéral, n’a jamais effleuré ni les journalistes ni les participants à l’émission.
> 
> Il apparait en revanche utile de souligner certains dysfonctionnements du système français, aboutissant in fine à un déséquilibre entre une majorité de patients dialysés et une minorité de greffés. Le panorama est bien différent dans beaucoup de pays occidentaux, où la greffe représente la modalité de traitement la plus répandue, les pays nordiques étant exemplaires à cet égard.
> 
> A ce déséquilibre se surajoutent de fortes disparités territoriales, indépendantes du contexte socio-économique ou épidémiologique. Elles concernent à la fois le dépistage et la prise en charge des patients en amont de l’IRT, la proportion de dialyses réalisées en urgence, l’information et l’orientation vers telle ou telle modalité de traitement, aboutissant à un faible recours à la DP et surtout à une proportion étonnamment faible de patients inscrits sur liste d’attente avant le démarrage de la dialyse, le développement très modeste et inégal sur le territoire de la greffe de donneur vivant, le faible taux de greffes préemptives, etc.
> 
> Enfin, la question de l’absence d’incitatifs économiques et structurels pour les équipes médicales et chirurgicales de greffe, en regard de ceux dont ont bénéficié les  structures de dialyse, quel que soit leur statut, après le plan IRC en 2002-2003 est le thème dont la présentation simplifiée a suscité les réactions les plus vives.
> 
> De fait, en ce qui concerne la greffe, la valorisation pour les établissements via la T2A reste désavantageuse. Le système de remboursement des donneurs vivants est complexe et dissuasif, malgré
> quelques progrès récents. Enfin, il n’existe pas à ce jour de définition précise de normes en termes de personnel, de structures, d’équipements pour les équipes médicales et chirurgicales de greffe, ce qui conduit à de grandes difficultés de fonctionnement.
> 
> TF1 n’a présenté qu’un seul aspect de cette situation, celui dont bénéficient heureusement les structures d’hémodialyse depuis la réforme de 2002-2003.
> 
> Ces insuffisances, ces dysfonctionnements et ces disparités territoriales sont indépendantes des professionnels et de leur mode d’exercice : public, associatif ou libéral, mais elles touchent directement les patients.
> 
> Les données issues des registres REIN et CRISTAL suggèrent que, sans action résolue, ces difficultés risquent de s’aggraver et de conduire in fine à une situation critique, que la crise économique rendra difficilement tenable.
> 
> Le message qui a voulu être transmis est clair : la nécessité, au plan des pratiques comme des moyens alloués, de mieux valoriser la greffe, dont nul ne contestera les avantages médicaux, qualitatifs, sociaux et
> économiques. Si la greffe ne se développe pas, les structures de dialyse se heurteront à de grandes difficultés de fonctionnement, comme c’était le cas avant 2003.
> 
> Développer la greffe est une stratégie gagnant-gagnant dont les patients comme l’ensemble de la communauté néphrologique ne pourront que bénéficier.
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> 
> Christian Hiesse
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