[Renaliste] principe de précaution

José GUISERIX jose.guiserix at chr-reunion.fr
Ven 17 Déc 04:32:27 CET 2010


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Jeudi 16 décembre 2010 - 16:14 
Nouvelles recommandations de l'Afssaps sur le traitement de la douleur dans la perspective du retrait du dextropropoxyphène 
SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 16 décembre 2010 (APM) - L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a publié jeudi de nouvelles recommandations sur la prise en charge des douleurs de l'adulte modérées à intenses dans la perspective du retrait du marché des médicaments contenant du dextropropoxyphène.

La Commission européenne a décidé le 14 juin le retrait, avant le 14 septembre 2011, de toutes les spécialités contenant du dextropropoxyphène sur l'ensemble des marchés en Europe, rappelle-t-on.

En France, il devrait intervenir le mardi 1er mars 2011, annonce l'agence dans un document accompagnant les recommandations.

"Il est donc souhaitable que les patients prenant à ce jour des médicaments contenant l'association fixe dextropropoxyphène + paracétamol (Di-Antalvic* et génériques) ou dextropropoxyphène + paracétamol + caféine (Propofan* et génériques) consultent leur médecin dans les trois mois à venir", commente l'agence.

Les recommandations de l'Afssaps s'adressant aux professionnels de santé, rédigées avec la Société française d'étude et de traitement de la douleur (Sfedt) et la Société française de rhumatologie (SFR), sont destinées à "fournir des repères pour ces changements de traitement dans le cadre d'une consultation médicale".

En premier lieu, il est rappelé que "l'évaluation globale de la douleur ressentie est le pré-requis indispensable à sa prise en charge". Cette évaluation doit porter sur l'ancienneté de la douleur, son étiologie, son évolutivité, son type (nociceptive, neuropathique ou mixte), son intensité, son retentissement sur la qualité de vie, ses variations au cours du nycthémère, les attentes et les croyances du patient vis-à-vis de son traitement et les antécédents médicaux personnels et familiaux.

L'Afssaps souligne également la nécessité de rappeler au patient de ne pas prendre d'autres antalgiques que ceux qui lui sont prescrits afin d'éviter les risques de surdosage.

Le choix du traitement des douleurs nociceptives est guidé par l'intensité de la douleur et son caractère aigu ou chronique. Il doit prendre en compte l'efficacité et le profil de risque du traitement antalgique au regard du terrain, de l'âge du patient et des traitements concomitants afin d'anticiper et de prévenir les risques d'effets indésirables.

En cas de douleur aiguë nociceptive légère à modérée, le paracétamol est recommandé à dose minimale efficace (500 mg à 1 g par prise avec un intervalle de quatre heures au minimum sans dépasser 3 g par jour, 4 g au maximum).

En cas de douleur modérée à intense, il est recommandé de prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) en cure courte à dose antalgique ou un traitement antalgique de palier II.

En cas de douleur intense, il faut prendre un antalgique de palier II ou III (douleur très intense).

Dans les douleurs chroniques avec composante nociceptive, lorsque la douleur était contrôlée avec deux à quatre gélules par jour contenant du dextropropoxyphène, l'Afssaps recommande d'utiliser du paracétamol (selon un dosage similaire à celui évoqué plus haut) ou, "en cas d'efficacité jugée insuffisante par le patient", un antalgique de palier II à dose faible en augmentant progressivement la posologie sur sept à 10 jours.

Lorsque le contrôle de la douleur nécessitait plus de quatre gélules par jour d'un médicament contenant du dextropropoxyphène, il est recommandé de prescrire un antalgique de palier II (tramadol associé ou non à du paracétamol, codéine + paracétamol ou dihydrocodéine) d'emblée à dose moyenne.

Le traitement doit être réévalué après une semaine. Il est alors possible d'augmenter l'antalgique de palier II tout en diminuant la prise de paracétamol.

QUATRE CAS PARTICULIERS

L'Afssaps aborde quatre cas particuliers.

Pour les personnes âgées, il est notamment rappelé que le paracétamol jusqu'à 3 g/j intervient en première intention. Il peut être suivi par un antalgique de palier II à dose réduite utilisé "avec précaution". Les AINS, y compris l'aspirine, ne doivent être utilisés qu'en cure courte.

Concernant les patients épileptiques, il est rappelé que des convulsions ont été rapportées en cas d'utilisation du tramadol.

Pour les asthmatiques et les insuffisants respiratoires, la codéine et la dihydrocodéine sont contre-indiquées.

Enfin, pendant le premier trimestre de grossesse, le paracétamol et la codéine ne peuvent être pris que ponctuellement tandis que les AINS ne doivent être utilisés qu'en cas de "nécessité absolue".

Pour la suite, les AINS sont contre-indiqués à partir de cinq mois de grossesse. Le paracétamol peut être utilisé de façon ponctuelle de même que la codéine ou le tramadol.

Pendant l'allaitement, le paracétamol peut être utilisé, les AINS doivent être évités et la codéine et le tramadol peuvent être pris ponctuellement.

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