[Renaliste] RE : Poisson d'avril?

[reynaud franck]

Bonjour,

"Moi qui navigue entre deux âges", je peux adresser à tous un message. Le
signe de Giordano a toujours fait partie de mes habitudes d'examen clinique
des patients souffrant de pyelonéphrite ou de colique néphrétique.

Quelques remarques cependant:

- il semble que le signe de Giordano n'existe que sous sa forme
sous-entendue positive. On ne dit pas "un Giordano négatif". Un peu comme le
Babinsky de nos confrères neurologues.
- je ne pratique pas la manœuvre à la recherche d'une douleur provoquée par
l'ébranlement en frappant directement sur la région lombaire du patient,
mais en interposant mon autre main.
- je trouve cette pratique très pertinente en particulier une fois la crise
aigüe de colique néphrétique passée, quand le malade dit "je n'ai plus
mal","je veux partir" et que l'examen "standard" ne retrouve pas de
douleur...si il existe alors un Giordano, on est quasiment sûr que la
lithiase est encore en place, et que la douleur peut revenir. Bien utile
pour prévenir le patient.
- je compare toujours les deux cotés, car je pense que ce signe n'est pas à
100% spécifique. Des douleurs d'origine abdominale sont parfois sensibles à
l'ébranlement.
- je préviens les malades de la douleur que je risque de déclancher...ceci
prévient les réactions possiblement agressives.
- enfin, je me permets de parler au nom de mes collègues néphrologues et non
néphrologues de la région Midi-Pyrénées, mais je pense que beaucoup
recherchent la douleur à l'ébranlement...

Franck REYNAUD
C.H Bigorre, à Tarbes

-----Message d'origine-----
De : PAGNIEZ Dominique [mailto:DPAGNIEZ at chru-lille.fr] 
Envoyé : mercredi 4 avril 2007 15:05
À : 'renaliste at nephrodial.org'
Objet : [Renaliste] Poisson d'avril?

Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
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Depuis une dizaine d'années, je suis surpris de voir les nouvelles
générations d'internes assener des coups violents à la base du dos de leurs
patients. Renseignement pris, ils recherchent une "douleur à l'ébranlement
du rein", signe de pyélonéphrite. Un googlage habile m'a permis de retrouver
quelques références, où ce signe est catalogué comme "signe de Giordano".
Du temps, déjà ancien, où je me livrais à la chasse aux signes pour orner
mes questions d'internat, on percutait le foie à la recherche d'un abcès,
mais on se bornait à palper les fosses lombaires, de crainte peut-être de
faire exploser l'angiomyolipome, et le "signe de Giordano" n'existait pas...
PubMed interrogé ne connaît pas de Giordano, et le mystère s'épaissit: le
signe de Giordano est il un "hoax", comme l'ineffable signe de Lapinski,
inventé par un conférencier en mal d'immortalité? 
Quelqu'un pourra-t'il éclairer ma lanterne?
Amicalement
Dominique Pagniez

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