Rép. : Re: [Renaliste] Pour jouer à cache-cache avec les pa ncartes...

Ven 12 Mai 11:30:47 CEST 2006

JE SUIS TOUT A FAIT D'ACCORD!!! Pour ma part j'avais il y a quelques
années osé demander qu'on augmente le nombre de chambre à un lit et
diminue les chambre à 2 lits pour faciliter la mise en place des mesures
d'isliement parfois nécessaires pour éviter le transmission croisée des
infections nosocomiales. Il m'avait été répondu que cette répartition
était définie par des textes et qu'on n'y pouvait rien changer.
Personne ne se préoccupe de la confidentialité d'un examen clinique dans
un chambre à deux lits...

Depuis quand je veux évoquer cette question dans le cadre de la
maitrise de la diffusion des gemres multirésistants j'évoque cette
confidentialité.... et le directeur concerné a eu l'air déstabilisé.

Ne pourrait-on réfléchir en terme d'évaluation des risques? Se tromper
de pancarte peut entraîner des problemes...

La confidentialité sur le nom est-ce cela le plus important? Moi je
préfère la confidentialité de l'examen clinique avec la pancarte au
pied de mon lit de patient.

Corinne Capponi-Guillon
Médecin hygiéniste
ch de brive

>>> pascal.fontanier at ch-carcassonne.fr 12/5/2006 10:43 >>>
Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
----------------------------------
Hippocrate réveille toi, ils sont devenus fous !

L'accréditation, et tout ce qui profite de son sillage, est un milieu
de
culture incroyablement favorable à la bêtise. Les imbéciles
s'engouffrent
avec enthousiasme et délectation dans cette brêche qui a l'air faite
pour
eux.

Actuellement la chose est claire : il vaut mieux un malade mort
légalement,
selon le protocole, qu'un malade sauvé dans des conditions pas très
"catholiques". Il vaut mieux écrire quelquechose qu'on a pas fait
plutot que
de ne pas écrire ce qu'on a réellement fait.

Comme Dominique Pagniez j'ai pensé que la question de la
confidentialité
était mal posée, et j'ai aussi pensé que l'idéal était un cache
pancarte
fermé à clé (mais docteur vous n'y pensez pas, ça n'existe pas, ils
vont
avoir les doubles, ça va couter cher, etc). Par lassitude, épuisement,
usure
et lâcheté, j'ai laché le morceau, et désormais en néphrologie à
Carcassonne, la pancarte sera dans le dossier avec tout le temps perdu
et
les risques que cela fait encourir au patient.

Toujours plus fort : il ne faut pas que le nom du patient puisse être
vu où
que ce soit --> les cahiers ne doivent pas être étiquetés, ni sur la
tranche
(on les voit dans le couloir), ni sur le recto (on le voit quand c'est
fermé), etc...Une collègue insolente a suggéré qu'on leur mette une
cagoule
pour qu'on ne puisse pas les reconnaître.

Je pense que la machine dérape et qu'il est peut-être temps de se
réveiller.

Je pense créer à Carcassonne une association du genre "humaniser
l'hopital"
qui se chargera de collecter un bêtisier de tout ce que nous pouvons
voir et
entendre à ce sujet, et de recueillir les problèmes et incidents,
voire
accidents médicaux secondaires à ces délires technocratiques.
Peut-être
pourrions nous nous regrouper.

Ils ont atteint mon seil de tolérance, et la violence et la haine ne
sont
pas bien loin.

Il y en a assez de ces gens qui privilégient la forme par rapport au
fond !

Aaaah ça va mieux !

Dr Pascal Fontanier
pascal.fontanier at ch-carcassonne.fr 

----- Original Message ----- 
From: "PAGNIEZ Dominique" <DPAGNIEZ at chru-lille.fr>
To: "Liste de discussion des néphrologues francophones"
<renaliste at nephrodial.org>
Sent: Thursday, May 11, 2006 6:15 PM
Subject: [Renaliste] Pour jouer à cache-cache avec les pancartes...

Message de la liste nephrologique francophone RENALISTE
----------------------------------
Qui d'entre vous connaîtrait un fabricant de "cache pancarte",
permettant
que les informations portées sur la feuille de température ne soient
pas
proposées aux yeux des visiteurs, tout en laissant celle-ci au chevet
du
patient.

Sous le pretexte respectable de respecter la confidentialité, il nous a
été
en effet demandé de ne pas laisser les feuilles de température dans
les
chambres des patients, et de les stocker chez les infirmières. Le
grand
frisson de l'accréditation a transformé cette demande en obligation.

Cette pratique m'apparaît peu souhaitable, car
- elle demande une rigueur morale extraordinaire aux différents
acteurs, par
exemple aux aides-soignantes qui doivent faire un aller-et-retour pour
noter
sur la pancarte l'émission de selles impromptues, d'où un risque de
perte
d'information.
- elle prive des informations essentielles le médecin qui examine
inopinément un patient, par exemple en cas d'urgence.

J'ai donc gardé, nonobstant l'ukase des qualititiens, les pancartes
dans les
chambres, en demandant  des cache-pancarte ouvrants pour satisfaire à
la
confidentialité...
La réponse officielle a été qu'il n'en existait pas sur le marché.

Merci à ceux qui m'apporteront la preuve du contraire...

Amicalement

Dominique Pagniez

PS: bien sûr, chacun i fai a s'mot!

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